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Ensemble vocal
"Coup de Chœur"

 
Jean Paul Egide MARTINI (1741-1816)
   
Jean-Paul-Egide Martini, de son vrai nom Johann Paul Aegidius Schwarzendorf, compositeur d’origine allemande était né le 1er septembre 1741 à Freistadt, dans le Haut-Palatinat. Après des études à Fribourg-en-Brisgau, il s’installa en 1760 à Nancy, prit le nom de Martini, et se mit au service de Stanislas Leszcynski. Quatre ans plus tard, il montait à Paris, où ses compositions le faisaient connaître, et dirigeait la Chapelle du prince de Condé, ainsi que la Musique du comte d’Artois, puis était nommé directeur de la musique du Théâtre Feydeau. Son opéra Sapho (1794) lui vaudra ensuite le poste d’Inspecteur du Conservatoire de Paris, tout nouvellement créé, où il enseignera également la composition. En 1814, il terminait sa carrière avec sa nomination de Surintendant de la Musique royale, mais mourrait à Paris deux ans plus tard, le 10 février 1816. Compositeur très apprécié de son temps, c’est surtout ses opéras qui lui valurent cette notoriété : L’Amoureux de quinze ans (Paris, Opéra-italien, 15 avril 1771), Henry IV (1774), Le Droit du seigneur (1783), Sapho (Théâtre Louvois, 1794), Annette et Lubin (Comédie-Italienne, 1800)...
On lui doit également six Recueils de romances, de la musique d’église : un Requiem pour Louis XVI, deux Messe solennelle à quatre voix et orchestre, un Te Deum, des psaumes.., de la musique de chambre :
Six quatuors pour flûte, violon, alto et basse, Six trios pour deux violons et violoncelle, Quatre divertissements pour clavecin, deux violons et basse..., et de la musique militaire qu’il écrivit à l’époque où il était entré dans un régiment de hussards. Martini est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages didactiques : une Ecole d’orgue, divisée en trois parties ; résumée d’après les ouvrages des plus célèbres organistes de l’Allemagne (1804), un Traité élémentaire d’harmonie et de composition et une Mélopée moderne, ou l’Art du chant réduit en principes, écrit à Lyon, en 1792, lorsqu’il s’était réfugié dans cette ville lors de la tourmente révolutionnaire. La princesse de Salm a publié en 1842 un intéressant Eloge de Martini dans le tome IV de ses Oeuvres complètes.
Mais, si l’Histoire a conservé les noms de Florian et Martini comme auteurs de Plaisir d’Amour, il serait injuste d’oublier celui de Ange-Etienne-Xavier Poisson de La Chabeaussière, car l’édition de 1785 le cite comme coauteur de la musique " Romance, musique de MM. Martini et de La Chabeaussière ". L’oeuvre de ce littérateur-musicien ne lui a pas survécu et son nom n’apparaît même plus dans la plupart des ouvrages spécialisés. Les personnes intéressées peuvent utilement consulter l’édition de 1834 du dictionnaire de F.X. de Feller intitulé Biographie universelle ou dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talens, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes.2 Ils pourront apprendre que né à Paris en 1752, et mort le 10 septembre 1820, ce fils d’avocat, qui eut quelques différends avec Mirabeau, est l’auteur d’un Catéchisme républicain, qu’il fut enfermé aux Madelonnettes sous la Révolution, qu’il ne fut sauvé de l’échafaud que par la mort brutale de Robespierre et qu’enfin, il administra l’Opéra à partir de 1798. Directeur de l’Almanach des Muses après Vigée, on lui doit des poèsies, des traductions en vers d’oeuvres d’Homère, Virgile et Horace, des contes et des apologues, ainsi que plusieurs comédies, vaudevilles et opéras-comiques à succès : Les Maris corrigés (1781), Lamentine (1779), L’Eclipse totale (1782), Azémia ou les Sauvages, Gulistan ou le Hulla de Samarcande...
Après avoir charmé les amoureux du XVIIIe siècle, puis ceux des XIXe et XXe siècles, ceux du tout proche XXIe siècle peuvent se rassurer ; cette chanson n’est pas près de mourir !